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  Ta Prohm (Rajavihara) est un temple sur le site d'Angkor au Cambodge, construit selon le style du Bayon à la fin du XIIe siècle. Son nom signifie "grand-père Brahma".

II a été construit sous le règne de Jayavarman VII comme monastère et université bouddhique Mahayana sous le nom Rajavihara (le monastère du roi).
 
À la différence de la plupart des autres monuments d'Angkor, Ta Prohm a été laissé dans un état proche de sa re-découverte au début du XXe siècle.
 
Une fois franchie la porte d'entrée (gopura) de la 5e enceinte, une longue allée tracée dans la forêt conduit à une terrasse cruciforme, franchissant les douves. Cette terrasse, chaotique, est envahie par de grands arbres au tronc blanc argenté, appelés fromagers, dont les longues racines ondoyantes déforment le dallage de grès.
Passé la porte de la 4e enceinte, on débouche sur une cour (40 m par 55 m), bordée de murs de latérite.

On atteint ensuite une nouvelle enceinte par une longue allée dallée de grès conduisant au gopura d'où part un préau bordé de piliers. Traversant le gopura ouest de cette 3e enceinte, on se trouve dans une deuxième cour où d'immenses arbres ( souvent des frangipaniers) s'agrippent par leurs racines à des tours isolées et se posent sur les murs, dont certains ont cédé sous le poids.

  Dans cette cour, on pénètre dans un petit cloître également surmonté d'immenses arbres. On peut y voir des frontons sculptés, notamment sur le côté ouest du sanctuaire cruciforme central, couronné d'arbres gigantesques.
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On se glisse ensuite entre deux petits édifices et on se trouve alors en présence d'un grand bâtiment rectangulaire, construit en grès. De nombreux éboulis, formés principalement par les blocs de la toiture écroulée, obstruent en grande partie l'édifice.
Plusieurs linteaux de portes encore en place montrent de beaux reliefs d'Apsara laissant supposer que l’on se trouve en présence d'une « salle des danseuses ».
Aussitôt passé le gopura ouest de la première enceinte, on voit sur la gauche un énorme tetrameles nudiflora, juché tel une pieuvre sur le toit de la galerie et qui semble l’écraser de son poids colossal. Mais les énormes racines de l'arbre, en forme de mains, plongeant verticalement vers le sol et se répandant ensuite aux alentours, semblent vouloir servir de supports pour soulager la toiture oppressée.