St-Flour Le Puy en Velay

Septembre 2011

Estaing

Entre Lot et Truyère

St-Flour

Le Puy en Velay

Lundi 5

A 9 heures on décolle de la maison, direction Villefranche de Rouergue, Rodez, puis Séverac-le-Château, Espalion, Estaingoù on déjeune (avec la pluie et le froid-on a allumé le chauffage du fourgon en roulant) puis on visite la ville à la faveur d'une éclaircie.
Nous longeons la vallée du Lot jusqu'à Entraygues sur Truyère qu'on ne visite pas puisque nous l'avons déjà fait par le passé.

Direction Saint-Amans-des-Cots avec un arrêt au Puy de Montabes où la vue panoramique 180° était presque parfaite (le soleil étant revenu) et un autre arrêt au site de Bez Bedène un village rouergat intemporel avec un vieux pont très étroit.

On rejoint Montezic puis la gorge de la Truyère, bordée de nombreux arbres, de barrages et de lignes à très haute tension....
Enfin 17h30 Ste-Geneviève-sur-Argence une aire camping car (Nord) 44.80211° (Est) 2.76228° Très bien !

Mardi 6

Le circuit gorges de la Truyère.
D'abord le barrage de Sarrans puis le hameau de Laussac bâti sur un promontoire et que l'immersion de la vallée a transformé en presqu'île.
Nous passons devant le belvédère du Vezou sans le voir !
Pont de Trébouls, ouvrage suspendu moderne de 159 m de long. Il remplace un pont gothique construit par les Anglais au 14°s. et submergé par la retenue en même temps que le village de Tréboul.

Espinasse puis Chaudes-Aigues.
Comme son nom l'indique, Chaudes-Aigues possède des sources chaudes. Un lavoir a été aménagé par l'amicale des Auvergnats de Paris avec un bac d'eau chaude atteignant les 45°.

Par la D921 qui emprunte le pont de Lanau, les cerf et chevreuils préfèrent traverser la rivière à pied ! puis par la D48, la route descend dans la vallée boisée du ruisseau d'Alleuze, noyée par la retenu de Grandval. Elle offre de superbes vues sur les ruines du château d'Alleuze.
Le Château d'Alleuze est un château fort au plan caractéristique des édifices construits au XIVe siècle : un plan carré, flanqué aux angles de tours rondes. Après sa destruction en 1405 par les habitants de Saint-Flour afin de mettre fin à la terreur du seigneur de Garlan et de ses successeurs éventuels, il fut rebâti en 1411 sur le même plan.
Petit retour en arrière pour traverser la Truyère, mais cette fois sur le barrage de Grandval.
Le barrage de Grandval a été réalisé entre 1955 et 1960. Sa mise en eau a débuté en 1959 et a abouti à la création d'une retenue sur une longueur de 28 km d'une surface de 1100 ha qui a englouti les villages de Mallet et de Magnac.
Classé dans la catégorie "Lac", le barrage de Grandval a une productivité moyenne annuelle de 125 GWH. Depuis 1982, il est télécommandé du poste de commande hydraulique de Brive.

La route continue en lacets, elle traverse Fridefont mais nous nous dirigeons vers le Belvédère de Mallet. Depuis un grand parking aménagé nous apprécions les belles vues sur la retenue de Grandval avec les deux îlots rocheux témoins des pitons célèbres qui caractérisaient le cirque de Mallet.
Après Auriac de Faverolles et Faverolles la route passe devant le château de Chassan bâti au 18ème s. par Jean-François Du Ponsonnaille à la place du château féodal. Il appartient toujours à la même famille.

La route traverse l'Arcomie, affluent de la Truyère, noyé aux plus hautes eaux de la retenue du barrage de Grandval. Du pont et des lacets qui précédent celui-ci on peut admirer le viaduc de Garabit. Il a permis de relier enfin, par voie ferrée Clermont et Béziers. C'est une œuvre élégante et audacieuse dont les plans sont dus à L. Boyer et la construction à G. Eiffel.

Nous rejoignons Saint-Flour, bivouac dans la ville haute dans une allée près de l'avenue G. Pompidou et son monument commémoratif.
Nous commençons la visite.
La Cathédrale se dresse sur la vaste place d'Armes. C'est un édifice de style gothique construit en pierre de lave noire de Lioargues. A l'intérieur les cinq nefs frappent par la sobriété de leurs lignes. Sous la tribune d'orgues, une peinture murale du 15ème s. représente le purgatoire et l'enfer. A l'entrée du Chœur on peut admirer un grand Christ noir en bois.
Derrière le chevet de la cathédrale, depuis les terrasses des roches, on a de beaux points de vue sur la ville basse, la vallée de l'Ander et les monts de la Margeride.
L'ancienne maison consulaire abrite le musée d'Art et d'Histoire Alfred-Drouet.
Promenade dans les rues pittoresques et anciennes.

Mercredi 7

Fin de la visite de St-Flour, ce n'est pas grand ! Halle-aux-Bleds, rue Sorel et rue des Jacobins.

Dans les environs, vers le nord-ouest, nous irons voir l'église à clocher-peigne de Roffiac puis le château de Saillant et la cascade toute proche.

Route vers Le Puy-en-Velay par Rhuines-Margeride, Saugues avec sa Tour des Anglais qu'il est impossible de ne pas voir… A la sortie de la ville sur une hauteur, la bête du Gévaudan surveille la ville.
Dernière ville traversée avant Le Puy-en-Velay : Monistrol-D'Allier occupe un site remarquable.

Le Puy en Velay

Aire de camping car payante sur le parking de la gare routière (limité à 24h 8€).
Nous n' y resterons que 4 heures, le temps de visiter la vieille ville, la cathédrale et son magnifique cloître. Nous ne ferons pas les deux grandes ascensions du rocher Corneille et de St-Michel d'Aiguilhe…. !
En 5 minutes nous sommes place Cadelada qui nous rappelle que Le Puy est aussi la capitale de la verveine. Nous ferons l'ascension jusqu'à la cathédrale par la rue Lafayette puis par la rue Cardinal Polignac bordées de belles demeures colorées et d'hôtels particuliers.
La cathédrale Notre-Dame-de-L'Annonciation.
De facture romane, la cathédrale Notre-Dame du Puy se dresse au pied du rocher Corneille, un promontoire d'origine volcanique dominé par une statue de la Vierge en acier moulé (provenant des canons pris aux Russes à Sébastopol).
Érigée au XIIe siècle, la cathédrale est insolite du fait de la diversité de ses styles, et témoigne de la richesse passée de l'art roman.

On y trouve de fortes influences byzantines en même temps que des structures qui rappellent celles du sud-ouest de la France. Construite à partir de pierres volcaniques de divers coloris, la façade occidentale, faite de pierres polychromes, de parements mosaïqués, d'arcades en plein cintre et de petits frontons, possède un porche à trois arcs auquel on accède, depuis une rue de la ville, par un large et long escalier en pierre de 134 marches.
L'aspect oriental de la cathédrale et de nombreux autres édifices de la ville est surprenant. On note une certaine ressemblance entre la mosquée de Cordoue et le cloître du Puy, l'assemblage de matériaux rouges et blancs de là-bas (brique et pierre) se transforme, sur la terre volcanique du Velay, en polychromie noire et blanche (lave et pierre.). Cette influence de l'art arabe est intimement liée à l'histoire de la ville.

Le porche du For est un magnifique morceau d'architecture, datant de l'extrême fin du XIIe siècle. Il donne sur la place du même nom (du latin forum), en terrasse au-dessus des toits de la vieille ville. Deux portes ouvrent sur ce porche. La plus petite, dénommée porte papale, est réservée au souverain pontife et a reçu, en 1847, un linteau retrouvé lors de fouilles, portant l'inscription : Scrutari papa Vive Deo, donnant ainsi le nom de l'architecte. L'autre est romane et ses vantaux sont ornés de deux têtes de lions en bronze.
Depuis la petite place du For on a une vue étonnante sur la ville moderne et sur le clocher légèrement détaché du chevet.

Derrière l'abside, entre la sacristie et le clocher, la petite cour de la prévôté renferme un puits du Moyen Age, auquel se rapporte une inscription latine gravée sur le mur de chevet: "Par la grâce divine, cette fontaine est pour les malades un remède suppléant gratuitement aux déficiences de l'art d'Hippocrate". Sous cette inscription, des fragments de bas-reliefs gallo-romains, provenant d'un grand édifice, ont été encastrés dans les assises inférieures du chevet: ils représentent Hercule, des scènes de chasse et des combats d'animaux.

Le cloître, de forme rectangulaire, date du XIIe siècle, il est donc de style roman, mais a été restauré entre 1850 et 1857 par les architectes Viollet-le-Duc et Mallay.
On ne peut s'empêcher d'évoquer l'architecture arabe en Espagne lorsqu'on voit cette mosaïque polychrome de losanges rouges, ocre, blancs ou noirs qui décore ses arcs. Ici, la lave calcinée se marie au grès blanc. Les galeries prennent jour sur le préau au moyen de grandes arcades en plein cintre reposant sur des piliers carrés, dont les quatre côtés sont garnis de colonnes monolithes dégagées. Celles placées sur les faces latérales des piliers supportent un deuxième arc s'insérant sous les arcades, tandis que celles de l'intérieur servent d'appui aux voûtes des galeries. On compte cinq arcades au nord et au sud, et dix sur les deux autres côtés.
On remarque également l'influence hispano-mauresque à travers la cheminée romane du bâtiment des Clergeons, qui ressemble fortement à un petit minaret de mosquée.

On note la variété des sujets traités sur les chapiteaux, mais il faut surtout regarder la richesse extraordinaire de la corniche qui court au-dessus des écoinçons mosaïqués, où la verve du Moyen Âge s'est donné libre cours. Cependant une grande partie de la corniche a été remaniée au XIXe siècle. On y retrouve quelques-uns des 7 péchés capitaux : la gourmandise (une chèvre se gavant de raisins), la colère (un chien mordant la queue d'un démon), la paresse (un moine qui caresse nonchalamment le cou d'un cochon)...
Une admirable grille romane en fer forgé ferme le passage conduisant à la cathédrale. Magnifique ouvrage de ferronnerie, elle fut réalisée par des compagnons au début du XIIe siècle. Sa ressemblance avec les moucharabiehs du Maroc, de l'Égypte, etc. est selon certains historiens un témoignage du caractère oriental de l'ensemble cloître et cathédrale du Puy.

En parcourant la citée ancienne :


Ancienne place du pilori avec fontaine de la Bidoire	Demeure des Cornards dont le privilège était de brocarder les bourgeois de la ville. Ornée de deux têtes à cornes, l'une hilare et l'autre tirant la langue	La Tour de Pannessac vestige unique des 18 portes fortifiées de l'enceinte.	L'Hôtel de Ville Place du Martouret.

Bivouac à 8km Coubon (Nord) 44.99735° Longitude :(Est) 3.91742° ). Très bien au bord de la Loire.

Jeudi 8 septembre

Retour par Pradelles(43), Langogne (48) puis Mende.
A Mende nous voulions voir le pont Notre-Dame, mais il est recouvert d'échafaudages à cause de travaux de restauration. On a repéré une aire de camping-car en ville pour la prochaine fois.
Continuation vers Rodez. Déjeuner à la sortie de Belcastel car dans le hameau les camping cars n'ont pas l'air d'être bien accueillis.